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COMPRENDRE LA MESSE : la préparation pénitentielle 1/5

La préparation pénitentielle, située au début de la messe, fait partie des rites d’ouverture. Cet élément, bien repérable, est parfois compris comme une forme d’absolution des péchés, préalable et indispensable à la participation à l’eucharistie et à la communion. Pour trois raisons, nous allons voir que ce n’est pas exactement la fonction de cette partie de la messe.



la miséricorde de dieu

Les prières qui constituent la préparation pénitentielle, quelle que soit sa forme, n’expriment pas la liste exhaustive de nos péchés mais la miséricorde de Dieu. Il existe quatre formules différentes et, dans la troisième formule, on invoque le Christ en se référent à ce qui manifeste, par lui, la miséricorde du Père : « Ô Christ venu dans le monde appeler tous les pécheurs ». Il ne s’agit donc pas d’exprimer des intentions de prières pénitentielles qui énumèrent les diverses situations où nous manquons à l’amour de Dieu ou de nos frères. Les deux premières formes expriment notre condition de pécheurs et la quatrième (l’aspersion) souligne la grâce du salut déjà réalisée pour le monde.

Cette préparation pénitentielle est omise quand les rites d’ouverture sont développés en raison de circonstances particulières, telles que l’entrée des mariés, en procession précédant la messe ou l’accueil de catéchumènes. Il n’y a pas substitution d’un élément à  un autre. Il faut donc comprendre l’acte pénitentiel comme une mise en présence de l’assemblée avec le Seigneur et d’une double reconnaissance d’identité : le Seigneur est notre Sauveur et nous sommes pécheurs. On comprend alors que d’autres formes liturgiques peuvent, d’une autre manière, manifester cette double reconnaissance.

 

se tourner vers celui que nous célébrons

Le propre de la célébration liturgique est de situer notre condition face à celle de Dieu qui la transforme par sa grâce. C’est pourquoi, de manière récurrente, nous retrouvons l’expression de notre condition pécheresse : dans le « Gloire à Dieu », dans l’ "Agneau de Dieu" ou avant de communier : « Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir ».

Ainsi, la préparation pénitentielle est l’ouverture de ce qui caractérise notre rencontre de Dieu dans la liturgie : nous reconnaissons ce que nous sommes et nous nous tournons vers celui que nous célébrons et qui nous a donné son Fils comme Sauveur. C’est sa miséricorde que nous implorons au début de chaque eucharistie.

 

 

Missel des Dimanches, E.B