Désormais célébré le 4ème dimanche de septembre, le pardon de la chapelle Notre Dame Salette s'est ainsi déroulé ces samedi 22 et dimanche 23.

Soeur Anne-Myriam nous fait le récit détaillé de ce 172ème anniversaire de l’apparition.

Veillée du Samedi soir

Le samedi soir, un petit groupe de pèlerins a bravé le vent et la pluie pour écouter le message de la Belle Dame, par Sœur Olga, sœur missionnaire de N.D. de la Salette.

"Marie, messagère de Dieu n’est pas venue", dit-elle; "sur une haute montagne de l'Isère pour menacer son peuple de malheurs et de châtiments, mais en mère qui pleure pour lui faire comprendre la miséricorde de Dieu. Dieu respecte la liberté de l’homme, mais s’il refuse de se tourner vers lui, il va à sa perte. Il l’invite à choisir la vie. S’il se convertit par la prière, la messe, la solidarité et le partage, il retrouvera l’abondance (les pierres et les rochers se changeront en monceaux de blé)".

Terminé par un court échange, le récit a été suivi d’un temps d’adoration pendant lequel 3 confesseurs étaient à la disposition des fidèles.

Le Père Hugues Paulze d’Ivoy (Père Abbé de Champane - Ardèche), qui a célébré sur les 2 jours du pardon, avait préparé ce moment par un commentaire du chapitre V de St Mathieu : « Vous êtes le sel de la terre et la lumière du monde ».

La soirée a pris fin après une procession aux flambeaux sous la bourrasque, suivie de l’Angélus de la Salette dans la chapelle.

Messe du Dimanche - 10h30

L’entrée des célébrants s'est faite au son du biniou et de la bombarde.

Puis c’est une assemblée priante et attentive qui a écouté le Père Hugues nous dire combien le message de la Salette est un écho de l’évangile.

"Marie pleure car, comme en 1846, ce sont nos péchés et nos infidélités qui condamnent toujours Jésus. Mais Jésus continue à y répondre avec douceur et patience. Les larmes de Marie sont plus spécialement pour les membres de l’Eglise et pour sa hiérarchie, des membres qui par leurs infidélités entachent le corps entier. Chaque baptisé a sa responsabilité".

"A la Salette, Marie disait aux deux bergers ce qui n’allait pas dans la vie des hommes. Aujourd’hui, c’est le Pape François qui, à son tour, nous appelle à nous convertir par la prière et la pénitence pour les péchés qui affectent le corps entier de l’Eglise". Se référant à l’épître de St Jacques, le Père Hugues nous dit que "les prêtres n’ont pas à se considérer comme des maîtres, mais des serviteurs : le plus grand, c’est l’enfant que Jésus met au milieu des disciples, enfant que l’on doit respecter car c’est à lui que Jésus s’identifie."

Dimanche après-midi : vêpres et procession dans le parc

L’après-midi le ciel s'est montré plus clément et a permis, après le chapelet médité, une sortie dans le parc des Sœurs Augustines. Les chants à Marie, les Avé et le son du biniou et de la bombarde ont entrecoupé la procession.

Le pardon a pris fin à la chapelle par le chant "Marie couronnée d’étoiles" et la bénédiction du P. Hugues.

Ce fut un pardon priant, où le soleil de retour à ce moment-là rayonnait sur le visage des pèlerins.