· 

Ceux qui soutiennent qu’il n’y a pas de résurrection…

Il ne s’agit pas ici de nos contemporains, mais des Sadducéens, mouvement juif du 1er siècle, qui ne croyaient pas à la Résurrection après la mort. Jésus s’y affronte sur ce point de la foi juive : « Que les morts ressuscitent, Moïse lui-même le fait comprendre dans le récit du Buisson ardent quand il appelle le Seigneur ‘le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob’ »… 



La grâce les a illuminés...

Avez-vous compris, Messieurs les Saducéens ? Non ! Jésus commente : « Le Seigneur n’est pas le Dieu des morts, mais  des vivants, tous en effet vivent pour Lui » Traduisons : Abraham, Isaac et Jacob ont vécu pour Dieu, ont été collés à Lui, ont reçu sa Vie en eux. La Grâce les a illuminés… donc, ils ne peuvent être tombés dans le néant après leur mort, ils sont vivants ‘en Dieu’… C’est évident, dit Jésus !! Et les Saducéens de se retrouver le bec cloué, leur ‘athéisme’ sur l’après-mort démoli.

Dieu est Vie en nous

Un théologien du 20ème siècle, Urs Von Balthasar exprime ainsi notre résurrection : « Seul l'homme nouveau a une capacité de compréhension assez vaste pour saisir la parole sur la résurrection. Il doit être capable de la recevoir dans toute sa dimension concrète et sensible…. Dans ce processus, il doit se laisser renouveler dans ses dimensions à la fois charnelles et spirituelles. Parce qu'il n'est pas encore ressuscité corporellement, il participe à la résurrection uniquement par le fait que quotidiennement, en lui, l'homme extérieur tombe en ruines (2 Co 4, 16) ; et il n'atteint les dimensions exigées qu'en étant jour après jour réajusté par la grâce. » (Tu couronnes l'année de tes bontés, Salvator, 2003, p. 97)

 

Quand la Grâce de Dieu vient nous régénérer dans notre personne (corps-âme-esprit) et que nous vivons pour Dieu (comme Abraham, Isaac et Jacob), nous commençons à ressusciter, car Dieu est Vie en nous, même si notre corps vit des pertes progressives et des destructions jusqu’à la mort. Et après la mort, cette Vie terrestre avec l’Eternel devient Vie éternelle jusqu’à ressusciter pleinement à la fin des temps.

 

Père Jean-Michel Moysan, curé