Et voici que les cieux s’ouvrirent 

 Pourquoi le ciel a-t-il permis cela ? Il s’est donc fermé ! Quand s’ouvrira-t-il à nouveau ?  Voilà le sentiment de ce texte d’Isaïe. Certes, au même moment, le prophète Ezéchiel disait : « Les cieux s’ouvrirent et j’eus des visions divines » (Éz 1, 1). Le langage poétique, c’est un désir que le ciel s’ouvre à nouveau et Dieu le promet par la bouche des prophètes : « Le Seigneur ouvrira pour toi le réservoir merveilleux de son ciel, pour faire tomber en son temps la pluie sur ton pays » (Deutéronome, 28,12). Pour continuer sur cette poésie à visée spirituelle, le prophète Malachie (5^ème siècle avant J.C.) parle des écluses du ciel que le Seigneur ouvrira pour répandre sur les hommes « la bénédiction en abondance » (Malachie 3, 10). La distinction ciel-terre dans la bible désigne les deux mondes : celui de Dieu et celui de l’homme : « Le ciel, c’est le ciel du Seigneur, aux hommes il a donné la terre » (Psaume 113) 

Pour beaucoup de nos contemporains, il n’y a pas de ciel ou s’il existe, il est vide. Pour beaucoup d’autres, le ciel est souvent bas, pluvieux, triste, sans beaucoup de bénédictions. Et il n’y a plus d’espérance à trouver en lui. Les chrétiens disent que dans la venue du Fils de Dieu parmi les hommes, le ciel s’est ouvert. C’est ce que Jésus dit lui-même à Nathanaël quand il l’appelle à le suivre : « En vérité, vous verrez le ciel ouvert et les anges de Dieu monter et descendre au dessus du Fils de l’homme » (Jn 1, 51). L’incarnation, la mort et la Résurrection de Jésus et le don de l’Esprit Saint pour nos vies présentes nous ouvre la porte ! Le ciel s’ouvre, s’éclaircit… le soleil se met à briller et dans cette confiance en Lui, nous revivons !  Réjouissons-nous et rendons grâce !

P. Jean Michel Moysan