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«Voici mon enfant, Seigneur, il est à Toi!»

Le 2 février, c’est la Présentation de Jésus au Temple, qui est fêtée avec la purification de Marie. Selon la loi juive (Lévitique 12), une mère qui accouche d'un garçon était considérée comme impure pendant 7 jours et devait ensuite attendre la purification de son sang pendant 33 jours. D’où 40 jours après Noël = 2 février.



"miracles"

Et puisqu’elle est purifiée, Marie peut revenir au temple où elle présente son enfant au Seigneur : « Voici mon enfant, Seigneur, il est à Toi ! » Elle le donne à Dieu, ne le garde pas pour elle, le livre à Dieu et à la vie.

De la même manière, Anne, mère de Samuel, reçoit un enfant, alors qu’elle était stérile et dit avec joie : « À mon tour je le donne au Seigneur pour qu’il en dispose. Il demeurera à la disposition du Seigneur tous les jours de sa vie. » (2 Samuel 1, 28). Et c’est dans cette disposition de don qu’il arrive des ‘miracles’.


"mes yeux ont vu ton salut"

Le vieux Siméon, juif fidèle qui attend la ‘consolation’ d’Israël,  reconnaît en Jésus le Messie : « Mes yeux ont vu ton Salut ». Ses yeux naturels voient un enfant et ses yeux spirituels voient le Sauveur. Illumination rare dans une vie, mais qui amène à voir en Jésus, non seulement un homme, mais la lumière qui illumine, comme Il l’a dit : « Je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura au contraire la lumière de la vie.» (Jean 8, 12).  Une morlaisienne proche du presbytère me disait récemment : « Je ne suis pas des vôtres, je n’ai pas reçu l’illumination !». Demandons tous les jours l’illumination ! Ceci est une grâce comblant une attente.

Et pour cela, purifions-nous de ‘nos vieux levains’ (1 Corinthiens 5, 7) et entrons dans la Présentation de tout notre être au Seigneur comme Marie. Saint Jean-Marie Vianney, le curé d’Ars, priait ainsi :

« Je t’aime, ô mon Dieu, et mon seul désir est de t’aimer jusqu’au dernier soupir de ma vie. La seule grâce que je te demande, c’est de t’aimer éternellement. Mon Dieu, si ma langue ne peut dire à tous moments que je t’aime, je veux que mon cœur te le répète autant de fois que je respire. » 

En nous donnant à Dieu, nous verrons des Siméon venir vers nous et reconnaître en Jésus le Christ, l’embrasser et se mettre à prier avec une joie profonde : « Mes yeux ont vu ton salut ! »

P. Jean Michel Moysan