Cette prière à l’Esprit Saint nous fait désirer une transformation de notre être. Ah ! parlons du désir, précisément. C’est le désir de guérison des blessures de toutes sortes (physiques, psychiques, spirituelles, relationnelles) qui attire l’Esprit dans nos cœurs (...)
le laisser 'faire son travail'...
(...) et permet son travail en nous : « Paul, fixant les regards sur lui et voyant qu'il avait la foi pour être guéri, dit d'une voix forte: Lève-toi droit sur tes pieds. » (Ac 14, 9) et la guérison arrive. Sans désir, l’Esprit saint reste frapper à la porte et ne peut faire son travail de ‘médecin’.
C’est le désir de mettre fin à nos raideurs qui attire l’Esprit Saint. Saint Etienne se défend devant les juifs qui voulaient le condamner : « Vous qui avez la nuque raide, depuis toujours vous résistez à l’Esprit Saint ; vous êtes bien comme vos pères ! » (Ac 7, 51)
Ah si le désir pouvait venir en nous d’écouter le toujours neuf de la Bonne nouvelle : Jésus est Sauveur pour nos personnes, pour notre Eglise et pour nos sociétés ! Sans désir de laisser l’Esprit nous conduire à Jésus, notre cou sera aussi raide à la prochaine fête de la Pentecôte !
...réchauffer l'âme
C’est le désir de ne plus être froid, mais aimable, de ne plus être un ‘glaçon’ avec les autres qui attire l’Esprit pour apporter de la chaleur aux autres… Mais surtout c’est le désir de re-croire chez celui dont la foi s’est refroidi, à force d’épreuves et d’hostilités. C’est ce désir qui laisse l’Esprit réchauffer l’âme… Écoutons le prophète Jérémie, un cœur chaud au milieu des hostilités : « Seigneur, tu m’as séduit, et j’ai été séduit… À longueur de journée, la parole du Seigneur attire sur moi l’insulte et la moquerie. Je me disais : « Je ne penserai plus à lui, je ne parlerai plus en son nom. Mais elle était comme un feu brûlant dans mon cœur, elle était enfermée dans mes os. » (Jer 20, 7) Sans désir brûlant de Dieu, notre foi témoignera-t-elle ?
L’Esprit saint est la première personne de la Trinité que nous expérimentons : elle nous met dans le Fils ressuscité qui nous attire vers Dieu le Père. Le Chemin, c’est l’écoute de ses ‘remues-ménages’, de ses ‘motions’, de ses appels, de ses invitations douces ou pressantes : « Puisque l’Esprit nous fait vivre, marchons sous la conduite de l’Esprit » (saint Paul au Galates, 5, 25)
p. Jean Michel Moysan