Chacun a sa voie religieuse pour atteindre Dieu ! Pour les juifs, c’est Moïse et la Loi, pour les chrétiens c’est Jésus et les Evangiles, pour les musulmans c’est Mohamed et le Coran… toutes les religions se valent !
Voilà ce qu’on entend le plus souvent autour de nous, même chez des chrétiens parfois.
Le récit des mages venus d’Orient (territoire non juif) adorer Jésus lors de sa naissance dit tout autre chose. Regardons-le de près… les mages sont des savants non juifs, scrutant le ciel et ils découvrent une étoile marquant la naissance du Messie. Ils partent à sa quête et arrive à Jérusalem : « Où est le roi des juifs qui vient de naître, nous avons vu son étoile ? ». Leur recherche conduit à rencontrer l’Enfant de Bethléem et : « Tombant à ses pieds, ils se prosternèrent devant Lui » (Mt 2, 11). Que conclure pour notre foi ?
victoire sur la mort et le mal
Le mystère de Dieu se révélant en Jésus est destiné à tous, juifs et païens (les ‘nations’), y compris les hommes et femmes d’autres religions: « Ce mystère, c’est que toutes les nations sont associés au même héritage » (Ephésiens 6, 3). Lequel ? La victoire sur la mort et le mal. Cette conscience d’une universalité de la foi chrétienne prend racine déjà dans l’ancien testament. Le livre d’Isaïe (8ème siècle avant JC) proclame : « Il arrivera dans les derniers jours que la montagne de la Maison du Seigneur… s’élèvera au-dessus des collines. Vers elle afflueront toutes les nations, et viendront des peuples nombreux. Ils diront : « Venez ! Montons à la montagne du Seigneur, à la Maison du Dieu de Jacob ! »
Christ est plénitude
Quand Jésus vient, il est ‘pour’ tous, la voie, la vérité et la vie. Il y a là une conséquence pour notre foi en Jésus : toute quête humaine de sens trouve son accomplissement, sa plénitude en Jésus mort et ressuscité. Ainsi Saint Paul le dit : « Dieu a jugé bon qu’habite en lui (Jésus) toute plénitude et que tout, par le Christ, lui soit enfin réconcilié, faisant la paix par le sang de sa Croix, la paix pour tous les êtres sur la terre et dans le ciel. » (Colossiens 1, 19) ; Saint Jean le dit également : « Tous nous avons eu part à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce ; car la Loi fut donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ. » (Jean 1, 16). Le Christ est plénitude, accomplissement total de notre personne.
Quand nous rencontrons quelqu’un qui n’est pas ‘du sérail’, une personne d’une autre religion, un agnostique ou un homme athée de valeur, disons-nous : Jésus est aussi pour lui et il peut le combler comme il a comblé les mages ! Priez pour que toute personne amie rencontre Jésus, car Il est aussi ‘pour elle’.
P. Jean-Michel Moysan