Il y a des moments dans notre vie où nous sommes réceptifs, présents, d’autres où nous courrons… il y a des moments où le désir de Dieu naît… d’autres où il reste superficiel…
...il y a des moments où nous souhaitons changer, d’autres où nous sommes ‘de pierre’ ! Voici le carême 2022 qui arrive ! Ce temps de 40 jours nous est imposé dans notre calendrier personnel, alors que nous avons beaucoup à faire ! Une période de prière, de jeûne et d’aumône au milieu de ce mois de mars, quelle idée ! Je n’ai pas le temps ! Il nous faut une humilité pour nous laisser commander par ce temps de l’Eglise qui nous dit : « Venez ! montons à la montagne du Seigneur… Qu’il nous enseigne ses chemins » (Isaïe 2, 3) Prenons-le !
le temps est favorable
Dans la perspective de la grande histoire, le temps favorable est d’abord le temps où le Christ vient dans la chair ‘au moment favorable’ : « Lorsqu’est venue la plénitude des temps, Dieu a envoyé son Fils… afin de racheter ceux qui étaient soumis à la Loi et pour que nous soyons adoptés comme fils. » (Galates 4, 4) Le Christ vient à un moment donné où le peuple de Dieu semble préparé à devenir un peuple de Fils et non à rester sous la loi. Le temps favorable est en second le moment d’une histoire personnelle où Dieu vient chez celui qui est suffisamment prêt. Pour Zachée, le temps est favorable :« Zachée, il faut que j’aille demeurer chez toi ». Ainsi que pour le bon larron : «aujourd’hui même tu seras avec moi dans le paradis ». Or le temps favorable, c’est l’œil de l’objectif qui au bon moment est juste ouvert pour saisir l’évènement … Autrement s’il est fermé, c’est raté !
Le Carême est d’abord le moment de dire ‘stop’
Le Carême est d’abord le moment de dire ‘stop’ en prenant des temps pour être visité par le Seigneur Jésus ! Dieu travaille tout le temps, mais il travaille plus à des moments donnés si on les prend ! Le Carême en est un. Rappelons que le carême, c’est trois activités :
La prière : elle nous ouvre à la Rencontre de Dieu : « Je me tourne vers toi, Seigneur, au matin, tu écoutes ma voix ; au matin, je me prépare pour toi et je reste en éveil » (Psaume 5, 4)
Le jeûne : c’est un élagage, pour laisser le Seigneur travailler nos défauts, nous purifier de nos péchés : « Car la chair a des désirs contraires à ceux de l’Esprit, et l’Esprit en a de contraires à ceux de la chair; ils sont opposés entre eux…» (Galates 5:17)
L’aumône : c’est le dépouillement pour le don : « Si tu donnes à celui qui a faim ce que toi, tu désires, et si tu combles les désirs du malheureux, ta lumière se lèvera dans les ténèbres » (Isaïe 58, 10)
Vivons humblement ces tâches pour revenir au Christ… n’est-ce pas le moment favorable pour nous !
P. Jean Michel Moysan