L’onction des malades, c’est vieux comme la vie de l’Eglise : « Si l’un de vous est malade, qu’il fasse appeler les anciens de la communauté qui prieront pour lui en pratiquant une onction d’huile au nom du Seigneur. Leurs prières, inspirées par la foi, sauveront le malade, le Seigneur le relèvera, et s’il a commis des péchés, ils lui seront pardonnés. » Jc 5, 14-15
La maladie est un moment clé d’une vie… un bouleversement intérieur, un sentiment d’être pris dans un combat à l’intérieur du corps, et l’ombre de la mort qui plane… ! si la foi n’aide pas ce moment-là de peur, à quoi sert-elle ? l’enjeu est de ‘rebooster’ la vie spirituelle de personne malade et elle est la présence de l’Esprit saint dans la maladie, force de Vie nous installant dans le Christ vivant!
Dans la vie de l’Eglise, cette onction est devenue peu à peu onction à l’extrémité de la vie…. donnée au moment du trépas. Cette « extrême onction » a continué jusqu’au concile Vatican II (1962 – 1965) qui a dit ceci : « L’extrême-onction », qu’on peut appeler aussi et mieux l’onction des malades, n’est pas seulement le sacrement de ceux qui se trouvent à la dernière extrémité… les oraisons qui appartiennent au rite de l’onction des malades seront révisées pour correspondre aux diverses situations des malades qui reçoivent le sacrement (Sacrosanctum Concilium § 75). Cette commande des Pères du Concile sera réalisée en 1972. Un nouveau rite est alors promulgué.
A partir de cette date, L'onction n'est donc plus l’extrême onction, mai un sacrement pour toutes les maladies graves, physique, psychique. Cela peut être le début d’une pathologie (cancer) ou la perspective d’une opération grave ou l’entrée dans la vieillesse avec toutes les pertes à vivre et la situation difficile de la dépendance.
L’onction des malades est un sacrement ‘ponctuel’ et non un ‘sacrement de la route’, comme l’Eucharistie ou la pénitence, nourriture ordinaire pour le chemin… Ponctuel, il peut être donné plusieurs fois. Quand peut-on le recevoir une autre fois ? Il faut voir dans chaque situation.
Bref, il s’agit de se tourner vers le Christ : « Seigneur Jésus-Christ, Sauveur du Monde, Tu es passé partout en faisant le bien. Tu es allé visiter les malades pour les réconforter et les aider... Nous Te prions pour N…. Pardonne lui tous ses péchés. Donne-lui courage dans sa maladie. Souviens-Toi de lui (d'elle) Seigneur. » AMEN
Père Jean-Michel Moysan, curé