Un roi qui célèbre les noces de son Fils ! interprétons : le Peuple d’Israël auquel appartient Jésus et les grands prêtres est comparé à une épouse, comme dans le livre d’Osée, "Car celui qui t'a faite, c'est ton époux : le Seigneur, c'est son nom ; le Saint d'Israël, c'est celui qui te rachète, il s'appelle le Dieu de toute la terre ». (Isaïe 54.5). Dieu aime les hommes et il est venu s’unir à un peuple particulier, Israël, pour l’attirer à Lui, et lui proposer une « alliance de cœur », une histoire spirituelle d’amour… Mais « ils n’en tinrent aucun compte » et « ils s’en allèrent, l’un à son champ, l’autre à son commerce ». Même certains ont tué les inviteurs à la noce (les prophètes). Les noces sont devenues des « noces de sang » ! Bref Ils n’ont pas écouté.
Actualisons ! Notre propre société a déserté la quête de Dieu… et cette alliance nuptiale entre les
hommes et le Seigneur. Ils préfèrent faire du commerce et cultiver les divers champs de l’activité humaine (médias, informatique, économie, politique, affaires, etc…).
Les chrétiens ont la tâche de dire que cela ne suffit pas, qu’il existe un dieu au dela de tout… qu’il s’appelle le Seigneur, le Dieu d’Israël, venu vers l’homme dans la condition humaine en devenant humain en Jésus… c’est le Fils s’unissant dans des ‘noces mystiques’ avec l’humanité. Et c’est la joie pour tous ceux qui l’ont rencontré : guérisons, miracles de Cana, retour à la vie de Lazare, non condamnation de la femme adultère… bref, c’est la joie des noces… "les invités à la noce peuvent-ils être en deuil tant que l'époux est avec eux. Mais des jours viendront où l'époux leur aura été enlevé. (Matthieu 9,15). En effet, Fils va être tué, livré à la mort, assumant dans son corps souffrance, péché et mort. Les noces deviendront les Noces de l’Agneau, des « noces de sang ».
Dieu son Père le ressuscite dans sa mort. Les ‘noces’ continuent aujourd’hui en Jésus vivant. Tous sont invités (« les bons comme les mauvais »). Mais pour accéder à la salle des noces (à cet amour de Dieu), il faut ‘prendre son habit de noces’ (se laisser purifier)… sinon nous risquons d’en être exclu. Sachons nous préparer à nous unir à Jésus pour connaître son grand amour pour nous.
+ Père Jean-Michel Moysan, curé