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Et (moi Dieu), je dis : "Tu viendras jusqu'ici, tu n'iras pas plus loin, ici s'arrêtera l'orgueil de tes flots !" (Job 38,11).

13). Il dit cela, car il souffre… personne auprès de lui, même pas Dieu ! Dieu semble absent du monde qu’il a créé ! Au moins, Job crie ! S’il ne le criait plus, il serait devenu athée : ‘Dieu n’existe pas, puisqu’il ne peut pas arrêter le mal !’

Et dans cette crise de la foi, YAHVE (enfin !) se révèle… comme pour nous à travers ces intuitions qui parlent, venant de la profondeur de nous-mêmes où la lumière se fait, où la consolation vient : « le Seigneur s’adressa à Job au milieu de la tempête » (verset 1). Dans sa tempête intérieure, quelque chose parle en lui… ou plutôt Quelqu’un et il sait que c’est Dieu !

 

Que comprend-il maintenant, Job ? Que depuis le commencement du monde que Dieu a fait, tout vient de lui, et qu’il a la capacité d’arrêter la puissance du mal, la destruction faite par la haine, de lui mettre une borne, de ne pas dépasser les limites : « ici s’arrêtera l’orgueil de tes flots ! » (verset 11) … dans la symbolique biblique, la mer c’est cette puissance de destruction et de mort qu’il faut craindre, les gens de la pêche le savent !

Si on regarde le monde sans considérer YAHVE , on a l’impression d’un monde livré à ses propres lois, à ce destin fait d’ordre, mais aussi de catastrophes naturelles ou de mal provoqué par les humains ou par des puissances diaboliques, bref que l’ordre du monde n’est pas une machine bien huilée ! au contraire !

Si on regarde le monde selon la foi en YAVHE, on est convié à la certitude que Dieu protége sa création du mal, de la destruction : « tu viendras jusqu’ici, tu n’iras pas plus loin ! » (Job 38, 11)… et qu’il faut le lui demander : «Maître, nous sommes perdus, cela ne te fait rien ?! » disent les disciples aux prises avec la peur. En calmant la tempête, Le Fils de Dieu empêche le mal de dépasser le bornes de détruire. Il protège ses disciples ! Cela demande la foi en la puissance de Dieu : « qui est-il donc, celui –ci pour que même la mer et le vent lui obéissent ? » (Marc 4, 41)

Ce point de la foi en Dieu ayant une puissance sur la nature est très délicat, je l’admets. Il s’exprime ainsi : Croire en Dieu chez les chrétiens, c’est avoir la foi que, grâce à Dieu, la maladie physique, psychique, les malheurs dans nos familles, nos sociétés ou les catastrophes naturelles ne dépassent pas les bornes, qu’elles soient contenues. Sachons lui fait confiance, lui abandonner tout, pour qu’il nous prenne dans sa protection !

 

+ Père Jean-Michel Moysan, curé