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Pour qui voter ?

Voici un florilèges de textes d’Eglise…

 

Jean-Paul II insiste en 1991 : « L'Église apprécie le système démocratique, comme système qui assure la participation des citoyens aux choix politiques et garantit aux gouvernés la possibilité de choisir et de contrôler leurs gouvernants, ou de les remplacer de manière pacifique lorsque cela s'avère opportun. Cependant, l'Église ne peut approuver la constitution de groupes dirigeants restreints qui usurpent le pouvoir de l'État au profit de leurs intérêts particuliers ou à des fins idéologiques. Une démocratie authentique n'est possible que dans un État de droit et sur la base d'une conception correcte de la personne humaine. Elle requiert la réalisation des conditions nécessaires pour la promotion des personnes, par l'éducation et la formation à un vrai idéal, et aussi l'épanouissement de la “personnalité” de la société, par la création de structures de participation et de coresponsabilité ».

(Jean-Paul II, centesimus annus, § 46)

L'assemblée des évêques de France, en 1972, avait déjà approfondi le thème : « l’Evangile n’est pas neutre ». « La Bible manifeste un certain nombre d’exigences éthiques… : le respect des pauvres, la défense des faibles, la protection des étrangers, la suspicion de la richesse, la condamnation de la domination exercée par l’argent, l’impératif primordial de la responsabilité personnelle, l’exercice de toute autorité comme un service, le renversement des pouvoirs totalitaires… Aucun chrétien n’a le droit, sous peine de trahir sa foi, de soutenir des options qui acceptent, prônent, engendrent ou consolident ce que la Révélation tout comme la conscience humaine, réprouve (pour une pratique chrétienne de la Politique) »

« A côté du bien individuel, il y a un bien lié à la vie en société : le bien commun. C’est le bien de "nous-tous", constitué d’individus, de familles et de groupes intermédiaires qui forment une communauté sociale (Pape François, Laudato Si §7) » Le premier principe du bien commun est la ‘destination universelle des biens » : tous les biens de la terre sont destinés à tous. Viendra dans la compréhension progressive par l’Eglise du Bien commun, « l’option préférentielle pour les pauvres ». Jean Paul II insistera sur la notion de solidarité entre les hommes devant travailler entre eux dans la paix et sans violence politique. Voici quelques critères dans ce court texte… mais une exigence est nette : il ne faut pas capituler dans sa conscience, du fait de la complexité des problèmes !

 

+ Père Jean-Michel Moysan, curé