Ainsi la malice ou la méchanceté d’un pasteur, qui s’égare loin de sa vocation, ne siffle pas la fin de l’existence des brebis. Quel qu’utile qu’il puisse être, aucun pasteur n’est pourtant nécessaire en tant qu’individu. Bien au contraire, Dieu suscite toujours des pasteurs selon son cœur, pour paître son troupeau et sortir les brebis des mains de mercenaire.
A l’accomplissement des temps, il enverra son propre fils qui sera la justice de Dieu.
Dans la deuxième lecture, tirée de la lettre de saint Paul aux éphésiens :
‘Nous’ que le Christ, nouvel Adam, est venu restituer notre condition originaire de Fils de Dieu, à l’image et à la ressemblance de celui-ci. Par son incarnation, il s’est fait l’un de nous : de manière à ce que chaque personne humaine, se reconnaisse en lui dans son humanité et s’ouvre à la divinité. Dieu son Père et l’homme découvrent en son prochain un frère, puisque fils du même Père. Ainsi, la personne du Christ unifie. Personne ne peut prétendre lui appartenir, sans entrer réellement dans la logique de l’unité et de la réconciliation.
Dans l’évangile de Saint Marc :
L’écrivain sacré nous montre que le cœur de Jésus, ne saurait rester insensible à la sollicitation persévérante de la foule assoiffée de lui. Le besoin réel de cette foule, axé sur la nécessité du salut, apporté par le Christ rencontre ici la sensibilité du cœur de Dieu exprimée en clé de compassion : « Il fut saisi de compassion envers eux, parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger ». Jésus abandonne la commodité du repos dans un endroit désert après une mission bien pleine et réussie pour se mettre au service de l’homme ; car l’espérance de Dieu c’est le salut de l’homme.
Abbé Flavien Alou KIATTI